L'hypertension intracrânienne idiopathique est un trouble neurologique qui entraîne une augmentation de la pression intracrânienne sans cause connue.
Pour bien comprendre la problématique de cette pathologie, il s'agit d'une augmentation du liquide cérébrospinal (LCS) anciennement appelé liquide céphalo rachidien (LCR). La boîte crânienne n'étant pas extensible, ce liquide exerce une pression sur le cerveau et plus exactement sur la gaine des nerfs optiques provoquant divers symptômes (nausées, céphalées, photosensibilité...).
L'HTIC a été décrit pour la première fois en 1987 par Quicke, autrefois nommé "pseudo tumor célébri", puis "hypertension intracrânienne bénigne". Le terme "bénigne" porte à confusion. En effet, cela signifie que l'HTIC ne résulte pas d'un traumatisme crânien ou d'une tumeur cérébrale, toutefois, l'impact visuel est réel. L'atrophie optique que peut causer cette maladie peut être irréversible et entraîner un déficit visuel plus ou moins important.
On recense jusqu'à 2 cas / 100 000 pour les personnes à IMC "normal" et jusqu'à 20 cas / 100 000 pour les personnes en IMC "obésité". De ce fait, il est retenu que l'obésité est un facteur supplémentaire de cette maladie sans que celle-ci en soit pour autant la cause.
La notion d'idiopathique est caractérisée lorsque les antécédents du patient ne démontrent pas que l'HTIC est secondaire à :
- l'apnée du sommeil (notamment chez l'Homme),
- la prise de vitamine A,
- la prise de tétracycline, minocycline (antibiotiques),
- la prise de doxycycline (anti paludisme)
- après l'arrêt de corticoïdes (chez les enfants),
- troubles endocriniens, prise de certains contraceptifs oraux, et mise en garde sur le stérilet Mirena (en attente de la nouvelle étude)
- un rétrécissement des voies veineuses : sténose du sinus transversal
